Le terme œnotourisme concerne le tourisme vinicole et œnologique. Cette forme de tourisme s’axe autour de la découverte des régions viticoles et des productions de vins locales. Ces séjours conjuguent l’attrait pour les patrimoines ruraux et gastronomiques. Les secteurs qui profitent de l’essor des routes de vins sont variés et sont des acteurs primordiaux du monde viticole.
Sommaire :
Bien qu’historiquement, la France ait mis en place ses premières routes de vins dans les années 50 en Alsace, l’œnotourisme s'est d'abord développé dans les années 1970 et 1980 en Californie et d'autres régions des États-Unis. C'est dû aux productions de vins se démocratisant sur ce territoire. Cette activité est présente également dans les pays producteurs du "Nouveau Monde" comme l’Australie, l'Argentine, l'Afrique du Sud ou encore le Chili. L'œnotourisme a ensuite conquis le Canada, l'Europe, le Japon, la Corée du Sud ainsi que la Chine. Le Réseau des Capitales de Grands Vignobles place Logroño, Bordeaux, Florence, Le Cap, Mendoza, Napa Valley, Porto, Mayence et San Francisco comme les régions phares du cercle du tourisme viticole.
En France, c’est à partir des années 1990 que l’œnotourisme prend réellement son envol. Le pays est riche en régions vinicoles et près d’un Français sur cinq programme sa destination de vacances selon ce critère. En termes de rayonnement international, une grande partie des visiteurs étrangers visitent la France pour le vin et la gastronomie.
L’œnotourisme propose plusieurs activités de découverte dans les parcours érigés par les différentes routes des vins qui traversent le pays français. C'est dans ces divers secteurs que les professionnels du vignoble et de la gastronomie peuvent profiter au mieux des atouts du tourisme liés aux vins.
La première facette concerne le service des vins avec la dégustation, l’initiation à l'œnologie ou la sommellerie. Sommeliers, œnologues et autres professionnels qualifiés de l’art des vins peuvent partager leurs savoirs avec les touristes avides de saveurs érudites.
Dans les métiers des techniques de production de la vigne et des vins, les œnotouristes peuvent prendre part à des visites de caves, de chais ou de vignobles. Il est également possible d’assister ou même de participer aux vendanges.
Au détour des voyages sur les routes des vins, la gastronomie est une part majeure inhérente au tourisme du vin. Surtout pour découvrir les accords avec des plats locaux. Ainsi le secteur de la restauration gagne à proposer les vins des vignobles de leurs régions à leurs tables. Restaurants, bistrots atypiques, voire même au sein des domaines viticoles, les repas sont élaborés par des chefs à même de sublimer et complimenter les saveurs des vins.
Au-delà de la découverte des vins en eux-mêmes, les routes des vins sont aussi une occasion de s'ouvrir au patrimoine et aux attraits du tourisme des régions viticoles.
Le vin est aussi intimement lié au patrimoine culturel et historique. Aux abords des routes de vins, la visite des lieux iconiques des régions viticoles est incontournable. Musées, châteaux, domaines, chapelles, chais, de nombreux emblèmes du territoire français où les professionnels du tourisme culturel accueillent parmi leurs clients des œnophiles voulant en connaître plus sur le bagage historique des régions fabriquant les divers vins reconnus.
En activités annexes, on peut aussi citer les bienfaits de la vinothérapie ainsi que les activités sportives et de loisir tels les promenades et randonnées dans les vignobles ou encore les vols en montgolfière et autres parcours sensations.
Pour tous les secteurs concernés, de la viticulture à la gastronomie en passant par le tourisme, le développement de l’œnotourisme et des routes des vins contribue à mettre en lumière le fleuron de la production du territoire. C’est un atout majeur dans la découverte et l’épanouissement du patrimoine français.