Les Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie Nationale, plus connus sous l'acronyme P.S.P.G, sont des unités de contre-terrorisme spécialisées dans la protection des installations nucléaires.
Sommaire :
Tenue et équipements d'un gendarme du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie

Les gendarmes du PSPG disposent d'une tenue bleue classique comme celle des gendarmes départementaux pour leur service courant et d'une tenue d'intervention.
Dans sa mission de lutte contre le terrorisme, le PSPG est doté de matériels et d'équipements lourds : boucliers balistiques, casques avec visière pare-balles, gilets lourds, lunettes de vision nocturne, genouillères, ouvre-portes hydrauliques, béliers, matériel d'escalade, échelles d'assaut, etc.
Du côté de l'armement, les PSPG disposent d'un stock important de munitions ainsi que de différents types d'armes : fusils de sniper, fusils d'assaut, fusils à pompe, etc.
Puisqu'il effectue ses missions sur des sites sensibles, le gendarme du PSPG possède également un équipement de protection spécifique aux risques Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques (NRBC).
Quelles sont les missions quotidiennes d'un gendarme du PSPG ?
Le PSPG est une unité de lutte contre le terrorisme qui a pour mission de protéger les sites nucléaires de production électrique, en accord avec le contrat signé entre EDF et la Gendarmerie Nationale. Les gendarmes de cette unité assurent la protection des biens et des personnes, autrement dit les employés et de manière générale les civils présents sur place. La France métropolitaine compte 22 PSPG, composés de gendarmes entraînés par le GIGN.
Le quotidien d'un gendarme du PSPG inclut :
Surveillance des Centres Nucléaires de Production d'Électricité (CNPE) ;
Intervention lors d'une alerte lancée par un personnel d'un CNPE : le commandant du PSPG contacte le GIGN pour l'informer de la situation en cours. C'est l'officier de première alerte du GIGN qui donne l'autorisation au PSPG, après évaluation de la menace, d'intervenir seul ou d'attendre le soutien du GIGN ;
Interpellation d'individus suspects et/ou dangereux, voire armés ;
Prise de renseignement et collecte d'informations sensibles pour la prévention d'actes terroristes ;
Le soutien à d'autres groupements de gendarmerie comme les commandants de régions, les groupements ou compagnie de gendarmerie ou bien encore le GIGN en cas d’événements graves (prise d'otages, interpellation d'individus dangereux, protection de hautes personnalités lors de grands événements...) dans le département dans lequel il se situe ou des départements limitrophes et dans la mesure où leur intervention n'impacte pas leur mission principale.
Pour être en capacité d'effectuer ses missions, le gendarme du PSPG s'entraîne au quotidien tant au niveau de sa forme physique qu'au niveau de ses compétences professionnelles. Des simulations d'actes terroristes sont réalisées régulièrement, parfois en collaboration avec d'autres entités de la Gendarmerie Nationale comme les PSIG sabre, la Section Aérienne de la Gendarmerie (SAG) ou le GIGN. Ces entraînements conjoints permettent d'améliorer la cohésion, d'harmoniser les techniques d'intervention et ainsi de créer des automatismes pour intervenir plus rapidement en situation réelle.
Recrutement et conditions d'accès au PSPG

Pour rejoindre un PSPG, le candidat doit être sous-officier ou officier de la Gendarmerie Nationale. Le concours de sous-officier de la Gendarmerie (SOG) est accessible avec un niveau BAC ou équivalent tandis que le concours d'officier de la Gendarmerie (OG) est accessible avec un niveau BAC +5 ou équivalent. Pour un candidat qui ne dispose pas de ce niveau d'étude, il peut espérer réussir le concours sous-officier en interne après avoir été Gendarme Adjoint Volontaire (GAV).
Les épreuves de sélection pour intégrer le PSPG
Les épreuves de sélection pour intégrer un PSPG changent d'une année sur l'autre. Les épreuves s'étalent sur une durée de trois jours et comprennent des épreuves physiques ainsi que des mises en situation.
Parmi les épreuves, on peut retrouver :
Des tests physiques : course à pied en treillis et rangers, pompes, abdominaux, tractions...
Des tests d'aisance en hauteur ;
Des tests de tir et maniement des armes ;
Des tests de compétences professionnelles : maîtrise d'un individu avec ou sans arme, contrôle d'un véhicule, interpellation...
Des tests d'aisance en milieu confiné et/ou en situation de stress : récupérer des indices dans une salle remplie de gaz lacrymogène, s'échapper d'un endroit en surmontant plusieurs obstacles, etc.
Quelles sont les perspectives d'évolution pour un gendarme du PSPG?

Le gendarme du PSPG peut monter en échelon en fonction de son ancienneté et en grade en se mettant à l'avancement. Pour obtenir plus de responsabilités, un sous-officier peut passer les concours en interne d'officier du rang (OG Rang) ou d'officier semi-direct (OG SD). Ces concours ont lieu une fois par an. En tant que spécialiste de l'intervention, un gendarme du PSPG peut également être attiré par une carrière au GIGN. Pour ce faire, il devra réussir les tests comme tous les autres candidats, mais il peut être certain que son expérience au PSPG sera un grand atout !