La protection rapprochée

En France, la sécurité privée représente 11 000 entreprises, dont 3 500 auto-entrepreneurs, 170 000 salariés et un secteur en constante augmentation avec plus de 5 500 créations d’emploi tous les ans. La sécurité privée se décline sous différentes formes telles que la télésurveillance, la protection rapprochée, les enquêteurs privés, la sécurité incendie, etc.  

Dans ce domaine, chaque pays possède des lois et réglementations différentes. Une entreprise accréditée dans un pays ne l’est pas forcément dans l’autre et inversement. 

  

Sommaire :

  

La réglementation  

  

Le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) est né afin de moraliser et de professionnaliser ce secteur qui connaît une croissance importante depuis ces dernières années. Le CNAPS agit dans le but de réguler l'ensemble des activités, de valoriser et d’assister les métiers de la sécurité privée, mais a également le pouvoir de délivrer, de suspendre, ou de retirer les agréments et autorisations (cartes professionnelles, demandes d’autorisation préalable à la formation des métiers de la sécurité privée, etc.). 

La sécurité privée est très contrôlée et les entreprises sont soumises, en France, à un non-cumul des activités. Chaque domaine fait l’objet d’une entreprise indépendante qui n'a pas le droit de faire autre chose que de la sécurité privée. De plus, une mission confiée par un nouveau client ne peut être acceptée qu'à condition que le secret des informations données par un ancien client ne risque pas d’être violé, ou lorsque la connaissance des affaires de ce dernier ne favorise pas le nouveau client. 

Une société étrangère peut travailler en France à condition de posséder une dérogation. De même, pour travailler à l’étranger, une société française doit avoir un accord avec le pays en question (siège sur place, sous-traiter une à entreprise locale, etc.).

  

 

  

Les missions et activités  

  

La protection rapprochée se compose de trois types de missions : ponctuelles, de courte durée ou de longue durée. 

Les missions ponctuelles se tiennent souvent dans le cadre d’événements comme des concerts ou spectacles par exemple. Ce sont alors des missions de renfort à une équipe de garde du corps personnel pour un artiste ou une star. Ces contrats ponctuels ne sont pas forcément planifiés à l’avance, c'est pourquoi les sociétés possèdent un répertoire important d’agents afin de pouvoir recruter rapidement. La rémunération de ces missions est assez importante étant donné qu’elles se planifient fréquemment dans l’urgence (200 à 300€ journaliers). 

Il existe des missions qui s’étalent un peu plus dans le temps, ce sont les missions de courte durée (quelques semaines). Elles concernent des personnalités influentes ou à forte notoriété qui sont en France pour le travail, des vacances, etc. Il existe également des ambassades à Paris qui sont protégés par des sociétés de sécurité privée françaises. Ces missions sont rémunérées à hauteur de 200€ par jour environ. 

Pour finir, les missions longue durée peuvent s’étendre de 1 à plusieurs années. Le travail peut s’effectuer de différentes manières selon les besoins du client. Il arrive que les agents travaillent en binôme afin de se suppléer lorsque la surveillance doit être constante. Le taux journalier va dépendre du nombre d’heures de service et si l’agent reste avec le VIP le week-end. La rémunération est d’approximativement 4000 à 4500€ par mois. 

  

L'Agent Privé de Protection des Personnes 

  

Une entreprise de protection rapprochée doit uniquement employer des agents titulaires d’une carte professionnelle d'Agent de Protection Rapprochée (APR) ou d’Agent Privé de Protection des Personnes (A3P) reconnue par le CNAPS.  

Afin de l’obtenir, il existe deux possibilités : suivre une formation en France, ou suivre une formation à l’étranger reconnue en France (très rare). Par ailleurs, beaucoup d’agents la possède par équivalence par leurs états de service dans l’armée ou la police. Ces équivalences prennent en compte le grade, les unités dont a fait partie l’agent, les qualifications, le nombre d’années de service, etc.  

Si le futur agent ne possède pas ces équivalences, il devra suivre une formation de 250 heures autour des techniques de combat, des aspects légaux du métier, des techniques propres à la protection rapprochée, etc. 

Le titre français d’APR n’est pas reconnu à l’étranger, hors pour certains pays listés sur le site du CNAPS. Il n’est pas nécessaire de posséder une carte professionnelle dans certains pays, il suffit de se faire recruter sur CV par une société qui va former l’agent en interne. 

Il ne faut pas confondre agent de sécurité privée (sécurisation d'un site ou d’une infrastructure) et les APR ou A3P (protection d’une personnalité). L'Agent Privé de Protection des Personnes n’a pas de pause ou presque et peut travailler jusqu’à 12 heures d’affilée. Une personne est plus précieuse qu’un site, c'est pourquoi la rémunération est ajustée en fonction. 

Dans un pays sécurisé, le choix de l’APR se portera plutôt sur un physique imposant qui va dissuader tout agresseur par sa stature. Dans un pays à la criminalité faible, le pouvoir de dissuasion est important et il peut être suffisant. La défense à mains nues est nécessaire si le port d'armes n'est pas autorisé.

Par ailleurs, dans un pays à risques (en guerre ou à forte criminalité armée), on s'affranchit du physique imposant pour se tourner vers des opérateurs polyvalents. Une expérience militaire ou de police est favorable afin d'être à l'aise avec une arme à feu. Il existe des tactiques typiques pour la protection rapprochée en milieu hostile avec évacuation en véhicules, utilisation de bouclier, etc. Il faut également être aguerri en combat tactique.

  

L’armement dans la Protection Rapprochée 

  

En France, un garde du corps ne peut être armé que dans des circonstances extrêmement rares (agent de surveillance renforcée). Il n’existe pas de statut de garde du corps armé, seulement des dérogations de la Préfecture délivrées au cas par cas. Dans le cas d’une dérogation, l’agent aura alors sur son lieu de travail une arme qu’il sera autorisé à porter et à utiliser (arme de catégorie B type pistolet 9 mm). Si l’agent est tireur sportif, la dérogation peut prévoir l’utilisation de son arme personnelle. Il ne faut pas confondre le port d’une arme (l’avoir à la ceinture) et transporter une arme (rangée dans un coffre, sans munitions engagées, le tout dans un sac). 

Des agents français peuvent être amenés à intervenir dans un pays à risque. Dans ce cas-là, ils peuvent être armés en fonction de la réglementation du pays. 

Les agents titulaires d’une carte permettant l’exercice d’activité armée sont soumis à des entraînements annuels réguliers (deux séances de sept heures pour les armes de catégorie D et quatre séances d’une heure pour les armes de catégorie B). Cette formation permettra le renouvellement de la carte professionnelle. La formation initiale quant à elle sera réalisée par des organismes agréés par le CNAPS. 

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