Les déplacements des Français en voiture ayant diminué de presque 5% entre 2010 et 2018, ceux des transports en commun ont, eux, progressé de 14%. En 2014, 63% des Français ont pris bus, métro, tramway ou train pour les déplacements quotidiens. Ils étaient 73% en 2019.
En France, le mode de transport public le plus utilisé est le bus à 71% qui devance de loin le métro à 49%, vient ensuite le tramway à 44%, puis le RER et le TER.
Il ne faut pas confondre sûreté et sécurité. L'atteinte à la sûreté dans les transports publics se définit par des actes malveillants, motivés par une intention volontaire de nuire à autrui ou à des biens matériels. La sécurité concerne, elle, les événements involontaires, accidentels et naturels.
Sommaire :
De nombreuses menaces, de différentes formes et contextes selon les moyens de transports, sont présentes dans les transports publics. Mais ce qui les regroupe toutes, c'est l’altérité imposée. En effet, les premières tensions et dissonances se forment involontairement par une diversité sociale créant incompréhensions et potentiels conflits.
Les insécurités les plus fréquentes ressenties par les usagers empruntant les transports en communs sont : les incivilités physiques (déchets, graffitis…) et sociales (alcool, drogue, mendicité, vols...), les transports surchargés ou alors vides et d’autant plus la nuit avec tous les dangers qu’elle comporte et les agressions plus ou moins violentes envers les femmes. Plus récemment, le développement de lignes de métro automatiques, dont le pilotage est assuré sans conducteur, contribue à renforcer l’isolement, le risque de dangers et l’anxiété des voyageurs. D’autant plus depuis le confinement qui a causé une baisse significative de l’utilisation des transports en commun.
Selon des études réalisées par l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, 45% des usagers et plus particulièrement 51% de femmes ont déjà ressenti ou ressentent régulièrement un manque de sûreté dans les transports publics.
Depuis la signature du plan de Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (SYSTRAL) pour le réseau TCL (Transports en Commun Lyonnais) en 2014, la métropole du Rhône lutte activement contre les insécurités dans les transports en commun. Des moyens techniques ont été mis en place dont 7700 caméras de vidéoprotection, des PC sécurité pour les appels de détresse, des GPS localisant les véhicules de transports publics et bien d’autres encore. Concernant les moyens humains, TCL dispose de nombreux agents chargés de la sûreté et de la sécurité du trafic.
En 2019, la région Ile-de-France a, elle aussi, largement investi dans la sûreté de ses transports publics opérés par la SNCF et la RATP afin d’apaiser les craintes des usagers et du personnel et de garantir de meilleures conditions de transport et de travail.
La présence humaine a été renforcée à toute heure sur la totalité du réseau avec, notamment, 40 équipes de cyno-détection formées afin de répondre à une potentielle menace (explosifs, objet suspect…).
L’amélioration du trafic a également été prise en compte avec une augmentation des effectifs de personnel dont 5300 agents pouvant appeler le GSPR (Groupe de Sécurité de la Présidence de la République) en cas de situation suspecte et d'autres, en civil, missionnés pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Désormais, la vidéoprotection est généralisée dans tous les transports et tout voyageur de la RATP ou SNCF peut contacter le numéro d’urgence unique 31 17 par téléphone ou par SMS au 31 17 7 en cas de besoin.
La sûreté aérienne est définie comme l’ensemble des mesures élaborées pour la prévention des actes malveillants (terrorisme) visant les aéronefs, leurs passagers et les membres d’équipage. Par exemple, les Postes d'Inspection Filtrage (PIF) des aéroports favorise la sûreté. De même, depuis 2017, un numéro de téléphone d’urgence pour le sauvetage aéronautique est entré en service (le 191).
Le système aéronautique français est robuste et basé notamment sur : les actions de surveillance (rondes, patrouilles, vidéosurveillance…) des zones aéroportuaires ou encore la capacité à prévenir les risques d’attaques externes (tirs de missiles sol-air, tirs directs sur les aéronefs, etc.) et d’en atténuer les effets ou encore, les mesures de sûreté en vol (interdiction au poste de pilotage, surveillance de la cabine…).
Avec une quantité importante de civils non armés à bord, les navires et particulièrement les paquebots de croisière sont une cible tentante (piraterie, risque terroriste…).
Leur sûreté est alors un défi quotidien. Par exemples, un Code International de Sûreté des navires et des installations portuaires (code ISPS) a été mis en place après les attentats du 11/09/2001. Les paquebots disposent de vidéosurveillance avec reconnaissance faciale et les ports sont également fortement contrôlés. Les navires peuvent aussi faire appel à l’intervention militaire en cas d’attaque.
En somme, au niveau sécuritaire, l’avion est le moyen de transport en commun le plus sûr, où sont recensés le moins d’accidents et de décès, par ses nombreuses évolutions technologiques. Le bus le suit en troisième position après le train.
Concernant la sûreté, chaque ville disposant d’un réseau de transport en commun tente quotidiennement et au mieux d’améliorer ses systèmes d’anticipation de la menace afin de diminuer les délits et d’apaiser le sentiment anxiogène que peuvent ressentir les usagers ou le personnel y travaillant.
À notre petit niveau, nous pouvons tous contribuer à anticiper ces tensions entre usagers. Soyons patients, compréhensifs, ouverts et souriants afin de faire de ces rencontres fortuites des expériences quotidiennes, enrichissantes et positives !