Forger son destin : L'histoire d'Hecham au sein du PSIG

 

Suite et fin de notre entretien avec Hecham. Découvrez, entre autres, son parcours au sein du PSIG, son profil, notamment sa passion pour le sport, mais aussi ses indispensables en tant que membre des forces de l'ordre. Si vous n'en avez pas eu l'occasion, n'hésitez pas à lire notre première partie, sur ses débuts dans la Gendarmerie.

 

Sommaire :

 

L’intégration du PSIG

 

Après des modifications structurelles importantes, le PSIG où il sert est désormais exclusivement composé de sous-officiers. Ces changements apportés à la structure de ce type d’unité, à l’initiative de Cristian Rodríguez (directeur général de la Gendarmerie), interviennent suite à un tragique incident impliquant la mort de trois gendarmes près d’Ambert (le lieutenant Cyrille Morel (45 ans), l’adjudant Rémi Dupuis (37 ans) et le gendarme adjoint volontaire Arno Mavel (21 ans)) lors d’une intervention pour Violence Intra-Familiale (VIF). Ils reflètent une volonté de professionnaliser davantage les membres au sein des PSIG.

En tant que responsable des plans de défense, Hecham et son équipe sont amenés à coordonner la sécurité des infrastructures locales, comme les supermarchés par exemple. En cas de menace, son équipe, formée et préparée, intervient en collaboration directe avec les dirigeants pour apporter une protection efficace. Ce processus inclut la planification et la préparation des mesures de défense.

 

 

Ses principales missions au sein du PSIG


Au quotidien, ils sont sollicités dans le cadre :

-          D’interventions domiciliaires pour appréhender des suspects sur la base d’enquêtes préliminaires.

-          D’individus retranchés.

-          De patrouilles nocturnes axées sur la sécurisation des zones résidentielles, notamment en réponse à une recrudescence des cambriolages.

-          De tapages nocturnes qui sont omniprésents à Villefranche-de-Rouergue. Le fait que la ville soit une bastide et que le nombre d’habitants au mètre carré soit élevé accentue d’autant plus les cas de nuisances sonores.

-          De formations et d’instruction des brigades environnantes pour renforcer leur efficacité opérationnelle.

-          De Violences Intra-Familiales, l’une des situations les plus récurrentes.

Hecham souligne l’importance d’aborder ces situations avec prudence et discernement. Il est possible, dans certains cas, que madame soit blessée, mais que monsieur se soit défendu pour la première fois après avoir subi des violences pendant plusieurs années.

Il déplore que la collaboration avec les autres forces de l’ordre soit limitée, notamment la Police Municipale. Des tentatives d’exercices en coopération avaient été initiées, mais le fait que PSIG travaille principalement de nuit rendait cet objectif difficile à atteindre.
Cette bonne relation avec les brigades de recherche est indispensable « ce sont eux qui effectuent les enquêtes et la partie administrative et lorsqu’une interpellation est nécessaire, c’est le PSIG qui prend le relais ».

Au quotidien, Hecham suit une routine rigoureuse, rythmée par des sessions de sport une à deux fois par jour. Cette préparation physique constante lui permet d’être apte à réagir en toutes circonstances. Outre ces entraînements, ils pratiquent également des sports de combat, le tout associé à la méthode ORFA (Optimisation des Ressources des Forces Armées – ex-TOP Techniques d’Optimisation du Potentiel).

Cette méthode utilisée de manière de plus en plus fréquente permet de faire face et de gérer les peurs et appréhensions personnelles telles que la claustrophobie ou la peur de l’eau, assurant une préparation mentale aussi rigoureuse que physique.

Elle consiste à préparer et à la visualiser ses futures actions, comme répéter une intervention à domicile après avoir, au préalable, étudié les plans du logement, à l’image des pilotes de F1 qui répètent inlassablement les gestes de leur course.
Dans sa pratique sportive, il l’utilise notamment en haltérophilie durant ses séances de CrossFit, en visualisant son mouvement, en le répétant, en le séquençant par étape.

Tout ce travail lui a permis de faire face à des épreuves physiquement exigeantes, comme être jeté à l’eau en Guyane depuis une pirogue, lesté de son gilet pare-balles et de son équipement. « J’ai toujours voulu me dépasser et si on ne te met pas en difficulté dans ce genre de situation, comment vas-tu faire le jour où il va vraiment falloir faire face à une situation problématique ? »

 

 

Le profil d’Hecham

 

Ses qualifications

 

Hecham a su développer de nombreuses compétences et qualifications au fil des années :

-          Un diplôme d’arme obtenu l’année dernière, auparavant réservé aux gendarmes Mobiles, mais désormais ouvert aux gendarmes départementaux PSIG.

-          Un Monitorat d’Intervention Professionnelle (MIP).

-          Un diplôme EOR (Explosif Ordonnance Reconnaissance), permettant la reconnaissance d’explosif avant l’arrivée des démineurs, que ce soit IED (explosif), munitions quelles qu’elles soient, objets suspects (sac à dos piégés, etc.). Ils sont une quarantaine à posséder cette qualification sur la région Occitanie, afin que l’un d’entre eux soit en capacité d’intervenir dans l’heure.

Ce dernier diplôme ne leur confère pas les compétences pour intervenir, mais les forment à isoler et sécuriser la menace selon les informations qui leur sont transmises.

 

Sa passion pour le sport


Hecham est passionné de sport, quel qu’il soit, il est féru de CrossFit, de football, de courses à pied et aussi de triathlon. Dernièrement, il s’est mis à l’HYROX. Discipline basée sur huit répétitions de l’enchaînement suivant : 1000 mètres en course à pied suivi d’un exercice spécifique (rameur, skierg, porté de poids, poussé de poids, tiré de poids, burpees, etc.).

Il a récemment participé à celui de Barcelone au mois d’octobre ainsi que celui de Bordeaux durant le mois d’avril et a brillé en terminant à une très belle 8ᵉ place sur 354 participants. Ses performances lui ont permis de se qualifier aux championnats du monde d’HYROX, qui se déroule du 7 au 9 juin 2024 à Nice.

 

 

Un peu plus sur lui

 

En lui demandant quelles sont ses forces, Hecham nous répond très simplement « Ma force, c’est ma détermination. Je n’avais pas du tout la fibre gendarme ou militaire, mais finalement ça fait déjà 21 ans, je n’ai pas vu le temps passé et la retraite va être compliquée ».

Nous avons abordé le sujet du « retour à la vie civile » en lui demandant s’il y avait une appréhension. « Oui et non, j’y ai travaillé avant d’entrer dans la Gendarmerie, mais c’est surtout au niveau de la mentalité. Dans l’institution, ce que tu as, tu le mérites et si tu as envie de faire quelque chose, tu peux le faire » même s’il a fallu qu’il « fasse la queue, comme tout le monde », car en Gendarmerie, il y a un système de hiérarchie et d’ancienneté très présent qui est à prendre en compte.
Cependant, ce fonctionnement tend à changer. Suite à la réforme du PSIG, de jeunes gendarmes tout juste sortis d’école sont directement affectés en PSIG, sans avoir fait d’escadron, ni de brigade, il déplore « ils ne sont pas tombés pour pouvoir mieux avancer ».

Pour se préparer à ce retour à la vie civile, il mise sur l’importance des passions et passe-temps en nous disant qu’il est essentiel de se détacher un minimum de la Gendarmerie, que ce soit dans le sport ou dans l’associatif, « parce que le jour où ça s’arrête, c’est dur s’il n’y a pas quelque chose à côté. Mais bon, je n’y suis pas encore, je n’ai même pas encore regardé quand est-ce que c’était » dit-il en rigolant.

 

 

Ses relations avec la population

Il arrive parfois que les gens ne fassent pas la part des choses entre l’homme et le gendarme quitte à devoir convaincre son interlocuteur de sa volonté d’œuvrer en faveur de la population, comme le jour où lors d’une reconnaissance de site dans un supermarché, il a dû rassurer l’hôtesse d’accueil qui disait avoir peur des gendarmes. Ça le fait rire, mais « c’est chiant », ça fait 21 ans qu’il exerce, « si tu n'as pas compris que j’étais là pour te défendre, bah tant pis pour toi, le jour où il y aura un problème, et que tu verras ma tête pour venir te sauver, tu diras, heureusement qu’il était là lui », nous dit-il très calmement.

Il a également dû faire face à des stéréotypes sur ses origines marocaines, notamment lorsque la présentation de sa carte professionnelle ne suffit pas à convaincre de sa qualité de gendarme, « pour le coup, j’étais beaucoup moins sujet à ça à Paris qu’en province ».

En tant que PSIG aujourd’hui, il patrouille en noir et de sa propre volonté, il a mis un petit bandeau « Gendarmerie Nationale » parce qu’il sent le regard extérieur des gens qui se disent « qu’est-ce qu’il fait lui avec sa chest-rig et son gilet ? ».

Parfois, l’anecdote est plus légère, comme un soir d’Halloween, où il est appelé pour tapage nocturne et où jeune homme ivre lui tape sur l’épaule de manière très festive en le félicitant pour son déguisement.

 


Ses projets

 

Dernièrement, il a fait une nouvelle demande de mutation pour réintégrer une ambassade au Moyen-Orient. Où ? Il ne sait pas encore.
« Maintenant, tu ne fais plus de choix de « destination », uniquement un choix de continent. Tu iras là où ton profil, compétences, qualifications, grade, vie de famille correspond, là où il y aura du besoin.
Qu’il m’envoie au Portugal ou à l’autre bout de la planète, peu importe, je signe en bas à droite. Car désormais, après tout ça, je peux annoncer n’importe quoi à ma femme, elle est prête. »

 

Sa marque préférée

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